Forum › Récits de courses › Inferno triathlon Mürren
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18/08/2012 à 18:45
Un grand BRAVO à Stef' finisher aujourd'hui de l'Inferno en 13h et des brouettes!
On attend le récit avec impatience!
Bonne 'recup' pour Lausanne;-)
Philip
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18/08/2012 à 21:19
Waouhh ! De plus par cette chaleur, j’imagine que la course portait bien son nom…
Bravo Stephane !!! -
20/08/2012 à 07:24
Du triathlon sprint de Genève à l’Inferno…
Bravo Stéphane une préparation à 360°
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21/08/2012 à 12:12
Merci les gars!
Presque récupéré
Je vous mettrai un p'tit récit demain et si j'arrive quelques photos de cette magnifique journée en enfer
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21/08/2012 à 15:16
Bravo Stéphane, on attend ton récit
Respect et robustesse
Tu fais Lausanne après ça !?
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22/08/2012 à 20:01
J-1 c'est parti. Il faut faire le parcours en voiture et déposer tout le matos dans les 3 zones de change avant 17h00 … y faut pas traîner.
Jour J
C'est dans un cadre magnifique que débute le triathlon. Je me retrouve dans le lac de Thun, le soleil se lève et devant moi se dressent l'Eiger, le Mönch et la Jungfrau.
Il y a environ 600 partants; femmes, hommes, relais à 2, relais à 4.
Pas trop de bousculades au départ des 3,1km de natation en ligne droite direction le château illuminé d'Oberhofen. Les 2 premiers kils se passent bien même si cela zigzague un peu … puis l'enfer commence pour moi. Je sens une baisse de régime, impossible de tenir le groupe où je suis et ensuite ceux qui me passent.
Je sors de l'eau me disant que cela va passer. J'arrive vers le vélo, mes gourdes sont là. J'explique. Mes supportrices, coachs, après le départ, ont du prendre la voiture foncer à travers Thun pour amener mes gourdes fraîches aux arbitres afin de les déposer vers mon vélo. Après quelques kils cela monte et fort. Les 600 mètres de dénivélation m'annoncent que la journée sera dure et longue. Au plat, je suis un peu à plat. Les gens me passent. Arrive la montée sur la Grande Scheidegg. Très pentue aussi dans les premiers kils. Je dois m'arrêter parfois afin que le coeur se calme. Puis je repars et regade les gens me passer. Tous m'encouragent "Go Stefan!". Enfin en haut à 1900 mètres. Je bascule directement et espère que mes roues carbone montées sur pneu ne vont pas exploser car la descente est pentue et technique. D'ailleurs, j'ai bien croisé 5 à 6 roues crevées. Ouf! me voilà à Grindelwald. Il est déjà midi, une heure de plus que prévu. Une heure que Vreny et Marjo attendent pour me donner le Camelbak et ma gourde.
Après un bon ravitaillement, j'enfourche mon VTT et départ pour la Petite Scheidegg qui se trouve à 2100 mètres. Très vite la route s'élève et traverse les magnifiques chalets du village. Après une petite route goudronnée, le gravier prend place et à nouveau les autres coureurs me passent. Je commence à marcher car je constate qu'ils me passent moins facilement. A la sortie de la fôret, je commence à apercevoir le restaurant du col. Je regarde sur ma gauche et j'aperçois l 'Eiger et le Mönch. J'en oublie mes jambes lourdes. Au sommet, je prends tranquillement un bouillon et du coca. Je me pose sur une chaise et admire le panorama … et la masse de touristes. La descente est rapide au départ sur des routes caillouteuses, puis l'entrée dans les bois annonce des zones raides et techniques. C'est génial et enfin je passe du monde
. Je me dis que je vais peut-être y arriver. Les derniers kils sont à plat. Je passe Lauterbrunnen, où les cascades et les falaises me conduisent au fond de la vallée pour la dernière transition.
Je ne traîne pas trop car le temps tourne et les délais approchent. 5 kilomètres de plat me ramènent à Lauterbrunnen et flinguent mes dernières forces. Je fais une bonne pause au ravitaillement et je commence ma longue marche sur Mürren. Le montée est à l'ombre sur une route qui s'élève et se transforme en un petit sentier pédestre raide. Je pense que vous avez remarqué que j'utilise souvent les mots raides, pentus,…
. Je fais souvent des pauses, je marche et essaie de courir lorsque la pente n'est pas trop forte. Je réfléchis beaucoup à confondre la distance VTT et càp. Miracle! Un peu de plat et de la lucidité. Je me rappelle que la montée totale est de 25km et qu'il y a 5kils de plat avant Mürren. Les 10kils de montée que j'imaginais se transforment en 5kils de plat. Je repars en courant et dévore presque avec plaisir ces quelques kilomètres.
J'arrive à Mürren sous les encourragements des personnes et de mes 2 supportrices de choc. Il est 17h30. J'ai encore 45' d'avance sur le temps limite. L'arrivée se trouve 8 kilomètres plus haut … mais 1400 mètres d'altitude plus haut également
. Je me lance tout en sachant que je dois arriver avant 20h30.
Les sapins disparaissent, les rochers remplacent les cailloux. Il me faut bien 15 à 20 minutes pour faire 1 kilomètre. Le paysage devient lunaire. J'en oublie le chrono, la place, l'UCHI
… c'est dire. Il y a des ravitaillements presque à chaque kilomètre.
Je suis à moins de 4 kilomètres du somment. J'arrive encore à courir dans des parties plates. Cela fait du bien. Je vois enfin le sommet avec la file de coureurs sur l'arête finale. Là, je sais que je terminerai. Comme l'arrivée est à 2970 mètres, mes pas deviennent plus lents. Je profite du panorama. Le soleil commence à se cacher derrière les montagnes.
Il est 20h00 et j'y suis. Je regarde autour de moi, ma gorge se noue, le larmes remplissent mes yeux. Cela valait la peine de crocher toute la journée.
Je pense également à Marjo et Vreny qui ont été dans la course toute la journée. Nous nous sommes levés à 5h00 et nous fermerons les yeux à 23heures. BRAVO et MERCI à elles
Superbe organisation avec des gens hyper sympas. Toutes tes affaires sont regroupées au bas de la cabine. Il n'y a plus qu'à ranger puis dodo.
En chiffre cela donne: Natation 3.1km, Vélo de route 97km avec 2170 mètres de dénivélation, VTT 30km avec 1100mètres de dinévalation et càp 25km avec 2170 mètres de dénivélation.
Et mon temps tout de même: (Hommes: 247 classés au sommet; 288 classés au total)
216. Ruchti Stéphane 1971 Cossonay-Ville 13:21.49,6 nat: 49.35,2 37. Vélo: 4:33.03,3 190. VTT: 3:01.03,1 254. Càp: 4:58.08,0 226.
Il y avait également:
98. van der Wal Bart 11:42.08,2
176. Vetsch Patrick 12:41.44,8
176. Vetsch Patrick 12:41.44,8
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23/08/2012 à 19:40
Toute mon admiration Stéphane!!!! Bravo! Bravo!
Et bravo à tes deux supportrices pour t'avoir suivi avec cette chaleur!
Marie-Eve
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23/08/2012 à 20:32
Bravo Stef !!!!!, aux supportrices également et j'ai surtout retenu qu'il y avait de magnifiques paysages
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24/08/2012 à 06:00
En effet, c'était splendide
Vous pouvez d'ailleurs retrouver quelques photos prises par Marjo & Vreny dans la rubrique photo.
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28/08/2012 à 06:56
Bravo Stéphane! Médaille du crocheur les doigts dans le nez!
Très beau récit qui me conforte dans mes craintes pour la préparation et la participation à cet Inferno. Je confirme aisément les dires de Stéphane pour avoir sans nage ni course fait le col du parcours vélo route, soit 10 kil à 10% (dans l'autre sens, mais c'est du kif-kif), un des plus éprouvants pour moi. Un autre souvenir, en tout début de carrière VTT, on avait même abandonné de rouler vers Grindelwald tellement toutes les pentes fléchées "rouges" étaient raides. La région offre vraiment toutes les conditions pour l'Inferno qu'a vécu Stéphane.
Et la chaleur en plus Stéphane et du coup, le mérite ne fait que s'accentuer: re-bravo.
Et dernièrement l'altitude, tout de même, finir à quasi 3000 m, c'est autre chose qu'un footing au bord du lac. Et donc re-re-bravo.
A plus, bonne récupération!
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Anonyme
Je ne savais pas Stéphane que tu faisais des trucs comme ça !!
Bravo et toute mon admiration à toi et tes supportrices pour cette magnifique performance.
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29/08/2012 à 15:15
Incroyable cette course ! Bravo l'ami d'être allé jusqu'au bout. Saisissant ton récit, tout comme les émotions que tu as certainement dû vivre.. Me réjouis d'en parle de vive voix à la prochaine occase. Bonne fin de saison à toi. Cédric
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