Challenge Vichy

Note : Par soucis d'authenticité ce recit cache plusieurs fautes d'ortographe 

______________________________________

Suite à l’expérience de Roth en 2013, je voulais renouveler avec le format Iron. Petit problème : toutes (ou presque) les courses sont «sold-out» bien avant que je décide comment organiser les vacances d’été. Donc, le choix devient plutôt simple : Vichy fin aout a toujours de la place. En bonus, la date du 31 aout (au moins sur le papier) aurait dû me permettre de m’entrainer sous le soleil de juillet et aout sans trop stresser les mois de avril et mai pour faire les longues sorties vélo sous la pluie… je ne dois pas vous expliquer que je n’ai pas consommé beaucoup de crème solaire cet été et que j’ai eu quand même ma dose de pluie.

Coté préparation : j’essaie de suivre le plan de Phil pour Troyes avec bien sûr les incontournables Porrentruy et TDFO. Comme toujours dans le cas des déplacements Rushteam, à Troyes l’ambiance est super (la chaleur aussi et je suis bien satisfait de la gestion de l’hydratation pendant la course). Après le premier objectif de la saison, 3 mois de préparation spécifique pour Vichy commencent. L’idée est de faire un maximum des sorties vélo et/ou càp avec le Rushteam, (notamment une sortie dans le froid, pluie et brouillard à Annecy… à refaire avec du beau temps!) mais au final un 70% des séances le mois de juillet et aout faites en solo.

Départ pour Vichy le vendredi matin, arrivé sur place début d’après-midi je vais tout de suite sur le site de la course pour chercher mon dossard (lire, grand sac à dos, trois sacs pour les affaires vélo, càp et après course, bonnet, etc.). Je découvre un grand site avec autant d’exposants qu’à Roth et beaucoup de bénévoles ; par contre, je croise seulement une dizaine d’athlètes (mais, bon, je me dis que c’est seulement vendredi et que je ne vais pas être tout seul le jour j). Je découvre que mon bonnet est bleu (je n’ai rien contre la couleur bleu) mais bonnet bleu = vague plus rapide (il y a deux vagues au total). Personne m’a demandé d’estimer mon temps total et si je voulais être dans cette vague Lbon, il faudra juste pas se faire rattraper par la deuxième vague (départ après 10 minutes) pour éviter la bagarre sur la fin de la natation. La zone de l’expo, l’aire de transition (T1 et T2) sont concentrées autour du « lac » et j’en profite pour tester l’eau…mauvaise surprise : l’eau est noire et la visibilité est inexistante (on ne voit pas à 10 cm)… ç’annonce super intéressant de passer 1h15’ dans le noir et même pas voir les pieds du voisin (je me prépare déjà psychologiquement à bcp de coups vraiment involontaires dans l’eau).

Samedi, petit tour en ville (ou plutôt tour dans la petite ville de Vichy). Je me promène sur la partie du parcours marathon qui va passer par le centre-ville. Visiblement, le tracé du marathon a été modifié par rapport aux précédentes éditions : exit les escaliers et on rajoute un détour par l’opéra (je ne suis pas trop fan de ce morceau car il y a bcp de virages et changements de directions mais peut-être il y aura plus d’ambiance ?).

Bike check-in dans l’après-midi et la aussi (comme pour les dossards) pas de queue pour rentrer dans le parc à vélo et presque plus de bénévoles que d’athlètes. J’entende déjà quelques pneus exploser en arrivant à ma place et je décide de dégonfler les pneus ; il faudra juste se rappeler la pompe demain matin car les 10 pompes à disposition dans le parc ne vont pas être suffisantes pour 1500 triathlètes excités. En effet, le parc à vélo a l’air bien rempli car il y aussi le format Half-Iron (départ 1h après le format Iron) mais je pense que il n’y a pas plus que 600-700 athlètes pour le format Iron. Avant de partir, j’ai droit à un dernier briefing de la part du bénévole (qui m’a accompagné depuis l’entrée dans le parc) sur le fait que il y aura personne pour nous aider dans la tente de changement et que il faudra aller chercher les sacs tout seul…avec l’expérience de Roth j’aurais attendu quelqu’un avec mon sac càp après le vélo .

Samedi soir, on se couche tôt mais ce n’est pas trop compliqué pour moi  Réveil à 4.30 et étonnamment je n’ai pas vraiment faim (à Roth j’avais eu le problème contrarie). Il faut dire que c’est beaucoup moins rigolo de prendre le petit dej le matin de la course tout seul ou presque (ma sœur et ma mère dorment dans la chambre à coté) sans pouvoir partager les blagues, le stress et l’émotion avec des fous dans la même situation que moi 

Départ vers 5:30 avec ma sœur et ma mère en voiture (beh, oui c’est juste 2km de mon hotel mais si je peux économiser un peu d’énergie…). Surprise : pas de bouchons et parking juste à côté du départ … wow ça change par rapport au stress de Roth avec bouchons partout   Je suis largement à l’avance, le parc à vélo se rempli petit à petit…dernier réglage aux pneus, quelques blagues et photos avec mes deux supporters. En me promenant dans le parc, je vois un vélo très spécial (entouré par les habituels avions de chasse) : un vélo en libre-service de la ville de Vichy avec numéro collé sur le cadre et panier rempli avec les gourdes… le top du top ! Finalement c’est l’heure de rentrer dans le sas de départ natation (6h45), il fait encore noir, le lever du soleil fin aout n’est pas à la même heure que à mi-juillet . Je me chauffe un peu juste pour m’habituer au manque de visibilité dans l’eau et hors de l’eau. Pas le temps de réfléchir où me positionner et c’est parti… j’essaie de prendre des bulles mais en effet ou je prends des pieds/bras/visages ou je suis un peu tout seul…comme prévu la visibilité étant nulle… il faut « sentir » les bulles des autres (je dois décidément progresser la dessus). Le parcours natation est simple et se perdre est quasi impossible (même pour moi  : deux boucles (aller-retour) parallèles avec sortie à l’australienne. Première boucle, sans trop forcer et dans un rythme plutôt conservateur. Pour la 2eme boucle, je décide de ne pas plonger mais il n’y a pas de rampe d’accès ; je dois (avec bcp d’autres) me laisser tomber dans l’eau…mais petit problème, je tape un orteil contre un morceau de béton… ça fait un peu mal mais bon, je continue. 2eme boucle un peu plus agité avec les plus rapides de la 2eme vague qui me rattrape sur la fin. Dans la tente de changement je vérifie l’état de mon orteil, il est rouge mais j’arrive à courir normalement. Donc, on y va ! je décide de prendre le maillot vélo RT car il fait encore frais et ils annoncent nuageux toute la journée.

Parcours vélo en deux boucles avec une premier partie plus difficile (montée dure sur qqc kil à la sortie de Vichy et après plutôt vallonné), une deuxième partie en faux plat descendant. J’essaie d’être le plus régulier possible mais le 1^er tour

est bouclé quand même un peu trop vite (pour moi, évidement).Sur la fin du premier, je me fais dépasser par des véritables pelotons (type CLM par équipe) du Half : ce qui m’étonne est que les nombreux arbitres ne disent rien (juste qqc coups de sifflet) ! Peut-être que une fois atteint la masse critique un peloton a le droit de drafter et ça devient trop difficile de les arrêter? Je boucle mon 2eme tour bcp plus tranquillement en pensant déjà au marathon : le temps de boire et manger le plus possible et Vichy est déjà à quelques kilomètres. Avant d’arriver à l’aire de transition on fait un détour par le parc de l’hippodrome en passant par des chemins très peu goudronné et par des points en bois… bon, presque du vtt sur la fin !

Finalement le marathon ! 4 boucles autour du plan d’eau.  Je pars plutôt bien et j’essaie de garder de l’énergie pour quand ça va devenir dur (et je sais que je vais passer par la). Les premiers deux boucles passent vite je marche aux ravitos pour bien boire. Au début du 3eme tour, je commence à avoir des crampes à l’estomac, je cale un peu le rythme et aux ravitos je marche en peu plus qu’avant… par moment, la situation semble s’améliorer mais dès que j’essaie de relancer le rythme je me fais rappeler à l’ordre  Je croise plusieurs fois ma sœur qui m’accompagne un bout, ça fait du bien au moral ! Des arrêtes aux toilettes améliorent un peu les choses et mon estomac semble se calmer un petit peu… mais désormais je suis à 5/6km de la fin… un dernier pont à passer en marchant à la montée et après c’est la descente vers l’arrivée (au total on a dû monter et descendre 8 fois les ponts). Finalement je peux tourner à droite car pendant les 3 tours précédents j’avais tourné à gauche pour refaire un tour une fois passé sous l’arche d’arrivée.  Je regarde le grand display : 11h27’. Une belle surprise car depuis le 20eme km je n’ai plus regardé la montre concentré à écouter mon corps (lire estomac) et à gérer l’énergie encore en stock (pas bcp). C’est grosso modo 40’ de moins qu’à Roth et surtout je me sens bien ! Je savoure ce moment en marchant vers le grand hall (pas de tente surchauffée et humide comme à Roth) …objectif atteint  Grand ravito à l’arrivée crêpes faites sur place, des pizzas et viennoiseries partout, super ! Je récupère mon t-shirt+vélo+sacs et je rejoins mes deux fans. Ma sœur me dit que Sarah a vu mon arrivée sur le streaming en live à le savoir j’aurais fait un petit coucou à la camera ; mais j’étais sûr que le site du streaming n’aurait pas marché.

En conclusion, une belle expérience mais une préparation trop longue. Avant Roth, j’avais la sensation de ne pas avoir cumulé le volume nécessaire mais cette année, 3 semaines avant Vichy j’avais fait mon maximum et j’aurais bien aimé faire la course à ce moment-là.

Je savais que je n’allais pas avoir la même ambiance qu’à Roth (pas de Solar Berg, pas de spectateurs avec les bières sur le parcours vélo). En effet, rien de tout ça mais quand même une course très bien organisée (et c’est seulement la 4eme édition) et une logistique bcp plus pratique (tout concentré au même endroit à côté de la ville). Finalement je suis resté positivement impressionné. Bravo !

Enfin, un grand merci à mes deux fans/supporters/sherpas de ce weekend  on termine un Ironman grâce au mental mais aussi grâce aux supporters surtout si on a plus trop de mental ! Merci à tous ce qui ont partagé avec moi un bout de ma préparation (Porrentruy/TDFO/etc). Merci pour les messages d’encouragement et un grand merci à PA pour les entrainements en natation. Et dulcis in fundo…merci, Sarah ! 

See you in Amsterdam et bonne fin saison!