Championnat d’Europe

ce week-end nous avions 3 kids sur les courses européennes de Tarzo Revine ne Italie (Nord de Venise).

Belle 22ème place de Valentin sur 51 juniors dans une course de la coupe d’Europe. (Je n’en sais pas plus!)

Jean-Claude et Daniel ont fait partie de la 2ème équipe suisse jeunesse sur les championnats d’Europe par équipe. Daniel a fait le 1er tri (250m natation, 7.5 vélo et 1.5 cap). Jean-Claude a pris le relai pour le 2ème tri et leur collègue de Zug (Lars Waser) a terminé la corse par un troisième triathlon. Ils se classent 12ème pour leur première course à un niveau européen.

Nous attendrons les récits et les photos dès leur retour !

Hello,

Voilà le (très) long récit de ce we en Italie (ceux qui veulent lire
que ce qui concerne la compét peuvent sauter les quatres premiers
paragraphes) :

Départ mercredi
vers 15h direction Baar, Val ayant pris le train une heure plus tôt pour
s’arrêter dormir à Zurich. A peine arrivé entre Fribourg et Berne qu’il nous
appelle : son train a eu un problème et ne continue pas plus loin que
Berne. Il nous rejoint donc et s’est ensemble que nous allons à Zurich. Nous
nous dépêchons alors de changer de train pour aller à Baar où nous allons
dormir chez Lars Waser. En sortant du train à la gare de Baar, on trouve tout
de suite Barbara (la maman) et Lars. Derrière nous arrive Ueli (un de la
première équipe qui dort aussi chez Lars) et lorsque nous sommes sur le point
de partir Peter (le papa) apparaît au bout du quai. Nous étions tous dans le
même train sans le savoir ! C’est après quelques parties de ping-pong et
baby-foot, des jeux sur la Wii
et une grillade excellente que nous partons nous coucher.

Jeudi matin on
reprend le train à 7h direction Lucerne où nous rejoignons toute la délégation
suisse pour un long voyage en car jusqu’à Tarzo Revine. On dépose les juniors
et les U-23 à l’hôtel et nous allons (Youth et juniores) dans une auberge. Nous
sommes finalement là-bas vers 17h mais le propriétaire n’est pas là ; il
faudra encore l’attendre un quart d’heure. On s’installe dans des petites
chambres (avec une salle de bains quasiment aussi grande que la chambre) à 3
lits, puis on retourne à l’hôtel souper. Le menu sera toujours le même :
salade, pâtes à la sauce tomate, puis deux options poulet avec du riz le soir
et mozzarella et jambon à midi.

Vendredi, après
un déjeuner à l’auberge, nous faisons à vélo les 10 à 15km nous séparant du
lieu de la compétition. Nous prenons alors part au repérage officiel du
parcours U-23 et junior. Nous devons bien être une centaine de vélo (route avec
peu de circulation et des policiers faisant le chemin) pour un tour de lac
assez vallonné auquel on ajoute un joli raidillon dans le village. Nous pensons
alors avoir le même tour sans le raidillon. Après cela, nous essayons les trifonctions
suisses dans le lac. L’eau est excellente (pas de combi bien sûr). On part sur
des cailloux au bord de la plage mais c’est très vite profond, il faut tout de
suite plonger. La sortie de l’eau se fait sur un ponton en bois surélevé ;
il faut un peu d’entraînement pour prendre comme il faut les escaliers. Retour
ensuite dans nos quartiers pour une après-midi de repos. Le soir nous apprenons
que notre parcours à vélo a été modifié : nous avons trois boucles de
2,5km avec à chaque tour trois « Wendepunkt », ce que je trouve
dommage car le tour du lac était vraiment beau. Lors du briefing des juniors et
U-23, Claude Amman nous interdit de venir voir les courses du lendemain :
un jour avant notre compétition on a besoin de repos et pas d’une journée au
soleil.

Samedi c’est
donc à l’auberge que l’on va passer le plus clair de notre temps à regarder un
film, discuter, etc. Juste avant midi, nous allons faire une dernière
répétition de la transition sur le parking d’un magasin. Je me plante à la
première. Lars me donne un petit truc pour faire tenir mieux mon casque (sur
mon nouveau vélo, il tenait moins bien parce que les câbles ne sont pas
apparents). Ca va fonctionner à merveille ! On profite du magasin pour
acheter le déjeuner du lendemain car les entraîneurs ne sont pas sûrs qu’ils
nous le donneront suffisamment tôt à l’auberge. L’après-midi Jean-Claude,
Giacomo et moi allons faire 20 minutes de footing à 14h30 comme conseillé par
Stephy tandis que les autres refusent de venir. Ils iront finalement à la fin
du film. Lors des repas, on apprend les résultats des juniors et U-23. Ils ont
presque tous grise mine (sauf Valentin et Tim), la meilleure place revenant à
Jürg manquant le podium d’une place. Le soir, Reinhard (Standke) et Claude nous
font un dernier briefing en insistant sur le fait qu’ils attendent de nous de
bons résultats.

Dimanche :
le jour de la course arrive enfin. Lever à 6h40 pour un déjeuner à l’auberge à
7h. A 8h, après avoir mis les bagages dans le car et rendu les chambres, on
part à vélo au triathlon. Lorsqu’on arrive sur place, les filles viennent de
commencer. Il nous est donc impossible de tester le nouveau parcours vélo. On
en repère tout de même une bonne partie à pied en encourageant nos compatriotes
qui n’ont pas pris un très bon départ. Les choses s’enchaînent ensuite très
vite. On doit se faire tatouer bras et jambes puis poser pour une photo
d’équipe (pour que les officiels nous reconnaissent), mettre les affaires dans
la zone de change dès que les filles ont finis, s’échauffer en course et en
natation, … et c’est déjà l’heure du départ.

Départ : deuxième depuis la droite

Tous les
premiers relayeurs sont appelé un à un pour aller au départ. J’ai
l’avant-dernier numéro et lorsque le speaker annonce « Switzerland
2 » je vais me poster derrière la ligne blanche au bord de l’eau. A peine
trente secondes plus tard vient le « Take your marks » où tout le
monde s’avance de cinquante centimètre sauf moi (je ne savais pas qu’on avait
le droit)  mais je ne perds pas de temps
car il faut attendre moins d’une seconde avant le « beep ».

A la natation,
je pousse un petit peu avec le portugais à gauche avant de me mettre dans ses
pieds. Je me sens à l’aise et peu même accélérer un peu sur la fin de ces 250
mètres. Une petite montée raide de 40 mètres et on est dans la zone de change.
Tout fonctionne à merveille et je rejoins très vite quelques concurrents. Une
fois dans le groupe, j’enfile mes chaussures. Les trois tours se passent très
bien dans un peloton où je ne prends que quelques relais. Nicolas est dans un
groupe de quatre devant et il y a encore deux échappées en tête. La descente du
vélo est un peu tactique. Plusieurs enlèvent leurs chaussures avant le dernier
faux plat montant, moi je décide de les garder jusqu’à la fin. J’arrive dans la
zone de transition quatrième du groupe mais sort deuxième. Les changements sont
devenus si automatiques que je pense même à tourner le dossard alors que nous
n’en avions pas ! Le portugais me prendra une trentaine de mètres sur la
càp et je mène le groupe des poursuivants. La dernière descente fait mal aux
jambes mais je relance bien derrière et passe le relai à Jean-Claude huitième.

500m avant l’arrivée

Je n’ai pas vu
sa course car j’étais dans la zone d’arrivée. Je sais toutefois qu’il a fait
plus ou moins les mêmes temps que moi dans les trois disciplines. Malgré cela
nous avons perdu environ deux places durant son relai. Le dernier à partir est
Lars. Moins bon nageur il perd encore une ou deux places puis s’accroche bien à
vélo. D’habitude bon coureur, je m’attendais à ce qu’il puisse rattraper les
deux concurrents qui sont juste devant lui au sortir de la zone de change. Cela
n’arriva malheureusement pas. Il a tenu son rang sur cette partie malgré un
petit incident à 50 mètres de l’arrivée : il a eu une crampe, est presque
tombé et a dû finir en boitant. Après être transporté en civière jusqu’au poste
des samaritains, nous apprenons qu’il n’a simplement pas assez bu avant sa
course.  Heureusement pour lui tout est
revenu dans l’ordre après quelques minutes de repos. On est donc douzième sur
quatorze, mais pas pour autant mécontents. Claude est même venu nous taper sur
l’épaule en disant « bon travail pour l’équipe ».

On mange la
pasta-party sur place, puis revient l’après-midi pour voir le relai des U-23.
Ils manquent de peu le podium (le deuxième relayeur lâche le groupe de tête en
course) et finissent cinquième. Après le souper et une glace bien méritée, on
passe la nuit en car et en train (où on a plus discuté que dormi…).

Bon assez parlé de cette superbe expérience. Laissons aussi un peu pour Jean-Claude et Valentin.

A+

Daniel

Me reste plus
qu’à vous raconter ma course, qui c’est aussi plutôt bien passée : départ
en 8^e position, juste 2” avant le relayeur tchèque et
biélorusse. J’essaie de partir vite, la natation est très courte et il faut
absolument tenir le groupe pour le parcours vélo. Je plonge bien en longueur et
arrive directement dans les pieds du portugais juste devant, qui a dû rater son
plongeon puisqu’il avait déjà 20m d’avance à la course à pied. En arrivant dans
l’eau toutefois, la branche au centre de mes lunettes lâche ; heureusement
je les avais mises sous le bonnet, elle ne me dérange pas mais je ne les ai
plus sur les yeux. Aucun problème pour viser la bouée, je n’ai qu’à suivre les
bulles du portugais (avec une vérification de temps en temps). Au demi-tour, il
accélère et je n’arrive plus à suivre son rythme ; je me fais aussi
rattraper par les deux relayeurs partis juste derrière moi avec qui je finirai
la natation. A la sortie de l’eau, je fais l’état de la situation : nous
sommes cinq pour former un groupe à vélo (un autre nous a rejoints). Je
remarque aussi avoir perdu mes verres de contact, mais tant pis je peux très
bien finir sans.

Départ à vélo

Une transition
assez rapide me permet de sortir dans le groupe. Je tire sur une centaine de
mètres pour m’assurer de ne pas lâcher le groupe puis enfile mes chaussures. On
s’entend tout de suite assez bien, le rythme à vélo est donc soutenu mais sans
être réellement à bloc, malgré quelques relances qui font mal après chaque
demi-tour. A la fin de la première boucle, sans les verres de contact et un peu
moins concentré, je ne réalise pas immédiatement qu’on est déjà au demi-tour et
manque de peu la roue du biélorusse s’apprêtant à tourner. Rien à signaler
jusqu’à la 3^e boucle, où le portugais ne veut plus prendre de relais
(dit n’avoir plus de jambes). L’italien l’insulte, zigzague au milieu de la
route, ça casse totalement le rythme. A 500m de la fin, je suis en tête du
groupe, derrière moi ils ont déjà tous enlevés leurs chaussures et placent une
attaque dans le dernier faux plat montant. J’arrive à prendre la roue et
enlever mes chaussures juste avant la fin.

Début du parcours càp

En course, j’ai
l’impression de bien courir, mais le niveau est autrement plus élevé qu’en
Suisse : le premier est impossible à suivre, je tente donc de m’accrocher
aux deux suivants. J’arrive donc en 11^e (ou 12^e ?)
position à la fin de mon relais, une dizaine de secondes après les deux de
devant.

Bref, je suis
très content de ma course et du w-e en général où on a pu profiter un max du
soleil, d’exercer le schwitzerdütsch, …, mais surtout d’expérimenter une
première compèt. internationale.

A+

JC

Un grand bravo à vous pour cette première expérience internationale!! 

@+ Matthieu

P.S. Le récit est super

Alors voilà mon récit. Il est aussi visible sur mon blog où j’ai aussi posté un article sur Zoug.

Jeudi matin, une grande délégation suisse composée d’une trentaine de
triathlètes U23, Juniors et jeunesse, dont 3 romands du Rushteam (
Daniel , Jean-Claude Besse et moi-même) s’est rendue à Tarzo-Revine
(Italie) pour participer aux CE U23 individuel et par équipes, aux CE
jeunesse par équipes ainsi que pour une coupe d’Europe Junior. Après un
long voyage en car, nous sommes arrivés à notre hôtel (juniors et U23
homme) situé à quelques km du lieu de la compétition. Après avoir pris
possession de nos chambres, nous sommes allés faire la reconnaissance
d’un bout de notre parcours vélo avec les U23.

Vendredi, nous avons eu
la reconnaissance officielle avec tous les athlètes du parcours vélo et
oh surprise, en plus de ce que nous avions fait la veille, il y avait
une montée de 500m avec du 12% environ…exactement ce qu’il me fallait
!!! Après cela, nous sommes encore allés faire un petit entraînement de
natation, dans le lac à l’odeur de poisson mort, où l’on a fait les 750
m de notre course.

Samedi, le départ de la course Juniors
est à 16h30. Après un bon échauffement et après avoir tout préparé et
bien repéré mon vélo dans le zone de change, (pas comme à Pulpi…) je me
suis dirigé vers le départ où j’ai pu voir que par rapport à mes
concurrents, je suis vraiment petit ! Et alors ?!!!

A 16h30 pile : « Take your marks,… Go ! » le départ fut donné ! Comme
j’avais déjà pu le voir l’année passée en Espagne (Pulpi), jusqu’au
passage de la 1ère bouée, c’est littéralement la guerre, on ne te fait
pas de cadeaux, soit tu passes soit tu trépasses ! Il faut aller à
bloc, ne pas avoir peur de se prendre des coups dans la gueule et jouer
des coudes pour se « défendre » tout en essayant de rester le plus
fair-play possible !

Jusqu’à la fin de la natation je suis resté avec un petit groupe de
nageurs, mais les meilleurs nous avaient depuis longtemps quittés. Je
suis sorti de l’eau en 10’07’’ avec environ 40’’ de retard sur les
1ers. Après une transition très moyenne, je vois qu’un groupe s’est
formé à environ 200 m de moi. Sans hésitation, je me mets sur le guidon
de tri et je tire comme un fou sur les pédales pour tenter de les
rattraper! Ça sera chose réussie après les 2 premiers km. Je me suis
alors positionné en tête de ce petit peloton où j’ai pu voir que le
groupe de tête (environ 25) n’était qu’à une vingtaine de secondes
devant ! j’ai alors à nouveau appuyé sur le champignon en essayant de
faire des relais ! Malheureusement, seul 3 ou 4 étaient vraiment
disposés à rouler et nous les avons alors vu gentiment filer ! Lors du
raidillon du 1er tour, je me suis échappé avec un danois, avec qui je
suis arrivé au sommet avant de faire la descente à fond les manettes en
prenant de très bonnes trajectoires dans les virages en épingles ! Au
plat, je me suis retrouvé avec environ 50m d’avance sur le danois et
bien plus sur les poursuivants. J’ai finalement stoppé mon effort car
n’étant qu’à la moitié du vélo, cela aurait été suicidaire de partir
tout seul. Rebelote dans le 2ème tour sauf que cette fois je ne me
relâche pas ! Après une très mauvaise transition, je pars pour la CAP
avec des jambes déjà bien entamées ! Malgré cela, il me reste encore un
peu d’énergie et je fais la 1ère boucle de 2.5 km à un très bon rythme,
mais mes jambes et mon genoux commencent à me faire mal. Gros passage à
vide entre le 3ème et 4ème km puis l’arrivée approchant et ayant un
italien en point de mire je retrouve soudainement des forces au fond de
moi-même, pour sortir un sprint dont j’en ai pas souvent fait… Je
termine finalement à la 22ème place à 3’’ du danois qui m’a bien aidé
à vélo et à 7’’ de la 20ème place !

En ce qui concerne mes potes suisses allemands, Jürg Bühler finit à une
magnifique 4ème place, Tim Otto à la 13ème, pas loin du top 10, David
Bill à la 34ème, Chandru Alt à la 38ème Robin Bareth à la 42ème et
Christian Fässler à la 46 place sur un total de 51 participants.

Bilan de la course:

Plusieures choses à noter : premièrement je suis très content de ma
course !!! Deuxièmement, comme déjà évoqué, il faut vraiment que je
m’améliore en natation, car c’est là que l’on peut perdre un triathlon.
Cela me permettrait de me protéger dans un groupe à vélo et ainsi
garder de l’énergie sous la pédale pour la CAP.

Pour ce qui est du vélo, à nouveau une bonne performance ! Par contre la course à pied fut plutôt moyenne.

Dans l’ensemble cette course fut tout simplement géniale, riche en
émotions et en rebondissements ! De plus, l’expérience que j’ai acquise
durant cette course est très importante. J’ai pu aussi me rendre compte
que le niveau de course à pied est extrêmement élevé, il courent tous
comme des fusées !

En résumé, cette petite escapade chez les italiens fut vraiment très
sympathique ! De plus, au sein de la délégation Suisse, il règne un
ambiance d’enfer et l’on s’entend tous très bien ! Juste dommage
parfois du manque de soutien apporté!

A+

Valentin

Les résultats détaillés sont sur http://www.silcaultralite.it/pages/etu_results.html.

A noter tout de même que :

• La partie nat est plus longue pour les relayeurs 2 et 3

• La 1ere transition est plus longue pour le relayeur 1, moyenne pour le 2 et plus courte pour le 3
• La cap est plus longue pour le 3

Au total ça devrait revenir (à peu près) pour tous la même chose

A+
Daniel

Bravo à nos 3 jeunes, dignes représentants du rushteam et de la Suisse en compétitioon européenne. L’année passée, c’était 1, cette année c’est 3. Combien l’année prochaine ? Et mon petit doigt me dit aussi que c’est bientôt le tour des filles ! Cela serait chouette d’avoir dans la délégation Suisse des filles et garçons du Rushteam ! Continuez toutes et tous come ça, on y croit !