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Marie a effectivement foncé en transition puisqu'elle fait le 2ème temps des féminines.
Marie sort donc de l'eau en 12ème position des féminines (sur 41 athlètes au départ), je n'ai pas sa position au scratch (300éme?). Elle nage en 1h04:17
Priska est 27ème F. après la transition, elle nage en 1h16:58, 765ème au scratch
Phil est 52ème en ce moment, il a du nager comme un hord-bord (56:37), il sort de l'eau en 79ème position
Pierre-André est 133ème, il a nagé en 59:15.
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Phil est en 126ème position scratch, accroche-toi…
Pierre-André a posé le vélo et est dans son premier tour – 614 scratch
Priska a posé le vélo, dans son premier tour, 17ème féminine
Marie a aussi posé le vélo, elle est en 23ème position Féminine
Morgan – 36ème scratch
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Je jette un oeil sur OnlineTri, le tracker semble fonctionner à nouveau, mais il n'indique pas tous les temps intermédiaires.
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Au passage de la piscine:
Phil: 2h02 à pied
Morgan 1h50
Phil court un peu plus lentement que ceux qui sont autour de lui, mais ce n'est pas dramatique. Pour l'instant il a l'air de crocher…
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Le tracker n'est plus remis à jour…
Datasport est quand même plus sérieux.
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Entre-temps c'est reparti, mais c'est cahotique:
Chez les filles Priska remonte puisqu'elle est maintenant 14ème au passage de la piscine (en 2h00, soit la même vitesse que Phil). Pas de mise à jour pour Marie.
Morgan a passé l'arrivée – 35ème scratch. Bravo…
Pas de mise à jour pour Phil ou PA.
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15/08/2011 à 18:58
Priska GRANDJEAN, EMBRUNMAN Finisher en 13:51.27 : 1ère de sa catégorie !!!
Bravo et chapeau bas Priska !
P.-A., EMBRUNMAN Finisher en 15:18.50 : Bravosssssss !!
Marie, EMBRUNMAN Finisher en 15:59.37 : bravos Marie et bonne récupération !!!
Bravos à vous 4 pour vos exploits qui nous ont tenus en haleine toute la journée.
Bonne soirée et A+ pour écouter vos récits.
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Pos
Cat Pos Race No Name Time Category Gender Gen Pos 138 29 104 Philip MOREL 12:52:09 S3 Male 133 582 43 103 Pierre Andre BESSE 15:18:50 V3 Male 561 333 1 58 Priska GRANDJEAN 13:51:27 V2 Female 14 700 7 16 Marie BADRE 15:59:37 S2 Female 31 Bravo à tous!
Félicitations à Priska, vainqueure dans sa catégorie. Hawaii l'année prochaine?
(désolé pour la présentation)
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Priska empoche 200€ vu qu'elle termine 3ème vétéran. Toujours bon à prendre…
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Malheureusement les 200 Euros ne suffisent pas pour payer l'inscription d'Embrun pour l'année 2012 …..
Mais je vais sûrement trouver une autre connerie de ce genre à faire, à première vue il me semble il y a des défis en 2012 du côté de Zermatt…… 
A propos résultats……, cette belle journée est complété par une première place de Lisa dans la catégorie Junior sur la distance olympique…….
Telle mère, telle fille…..
Récit suivra
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Qqs mots ‘a chaud’:
Parcours magnifiques, mais ravitaillements de m…
Superbe journée avec soleil, chaleur et un peu de vent qui nous a fait découvrir tous les ‘talus’ de la région; autant en vélo qu’en cap!
Ravitos catastrohique: on te file des gourdes de 50dl parfois 1/4 pleine!!! Une gorgée! Du coup j’ai eu soif la deuxième partie du vélo et début du marathon. ( ca n’a pas dérangé PA le chameau;-) Ensuite desydraté et …plus que de l’eau au ravitos (désolé on a deja tout donné…)! Résultat: une nat vraiment bien nagé dans les bulles d’un groupe ‘rapide’, un velo tout en gestion mais difficile sur la fin (profil + soif). Un mara dans la douleur (surtout de la 2ème semi) entre la tendinite et la desydratation. Et cerise sur le gâteau… p’tit séjour chez les samaritains après l’arrivee… Rien de grave mais ils ont pas voulu me laisser partir sans 1h de perfusion due à la desydratation qu’ils ont jugée dangereuse… Maintenant ça va!
Et l’essentiel: tous Finishers! (Marie… Sans entrainement depuis 3 mois avec un décalage horaire dans les pattes… Bluffant!)
Tous les détails quand nous serons rentrés! -
Juste un petit mot, maintenant que je suis remis de l'euphorie de l'évènement.
C'est vraiment une compétition hors normes et nos 4 représentants m'ont tous bluffé par leur niveau (même si la préparation de certains a été minimaliste
), leur mental d'acier et leur capacité à surmonter les difficultés ! Pour avoir vécu cela de très près, c'était très impressionnant et enthousiasmant. Merci pour cette superbe journée et l'ambiance de ce week-end.Avec Gianna, nous n'avons pas ménagé notre peine avec la montée de l'Izoard et ses 1500 m de dénivelé, et 70 km de vélo pour moi et 100 pour Gianna qui a retrouvé des rushistes sur le parcours vélo, puis de nombreux kils à pied pour croiser nos héros du jour sur le marathon.
Je reviens de ce week-end avec 2 enseignements :
– ils ont vraiment accompli une perf extraordinaire
– c'est un truc de malades, et je sais (je le savais déjà, mais j'ai la confirmation) que je ne le ferai jamais !!! Quand nous avons quitté Embrun vers 23h, la radio nous annonçait encore une quinzaine de concurrents sur le marathon, dont le dernier à 6 kils de l'arrivée…
De nombreuses photos seront bientôt sur le site, dont des photos de Philip dans une superbe mini-jupe dorée très disco !
Benoit
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Je me lance pour un long récit:
Samedi je pars en voiture avec Gianna, on passe par le Lautaret et depuis Briançon nous faisons une reconaissance du parcours. Au tour des Alpes l'année passée nous avions vraiment été naifs de suivre la route nationale, le parours de l'Embrunman nous fait visiter tous les villages de la vallée, tant rive gauche que rive droite. A chaque fois, une belle montée et un retour dans le fond de vallée, pour mieux grimper vers le Puy suivant (village typique du sud de la France). Superbe, mais il faudra s'accrocher en course. Gianna en profite pour sortir sa bombe de couleur orange et par s'exercer aux graffitis sur les petites routes du coin. Le soir on retrouve Phil, Marie et Benoit et les Grandjean à l'hotel.
Dimanche matin, prise de dossard, visite du plan d'eau, dépot des vélos et on attend patiemment le briefing. Il se résume par un seul mot: "clownesque". On n'apprendra vraiment rien, si ce n'est le nom des rues de la ville d'Embrun. On se serait cru dans une vidéo gag. Souper à l'hotel et dodo.
Lundi c'est le grand jour: debout à 3h30. Déjeuner copieux dans la salle de conférence de l'hotel qu'on nous avait mis à disposition, sympatique. Je pends mon plat de pâtes et mes croissants. Départ vers Embrun et son plan d'eau. Préparation du vélo et j'enfile ma néoprène. Départ de nuit, on ne voit que les feux des bateaux au loin, pas évident de se guider mais au final l'eau est agréable et ça ne se bouscule presque pas. Transition tranquille, je prends le temps d'enfiler une vraie tenue vélo.
L'embrunman et l'ironman n'ont en commun que les distances. Le parcours vélo (et dans une moindre mesure le marathon) fait toute la différence. Tout commence par une longue montée vers les premiers Puys au dessus du lac. Et ici quand on parle de montée c'est pas une bosse ! ça monte vite sur plusieurs kilomètres. Retour plongeant vers Embrun avec un paysage magnifique: face à un superbe lever de soleil sur le lac. Aprés 40km, on rejoint Embrun avec env. 1500m de dénivelé positif dans les jambes. On remonte la vallée par une gorge sur la rive gauche puis on bifurque vers Guillestre. Il reste 35km pour atteindre le sommet de l'Isoard: les 20 premiers kils se font le long de la rivière et montent très tranquille. Ensuite on quitte la route principale et on attaque le col lui-même. Priska me rejoint juste avant que je rattrappe Marie. Les 10 dermniers kilomètres comportent 13 virages qui se voient de loin depuis le dernier village. Ca ressemble au dernier mur du col de la Croix, mais sur 10km ! On gagne ainsi 700m de dénivellation. J'atteinds le sommet peu avant midi (100km sont déjà derrière). Ravito et départ pour 20km de descente sur une route vraiment top (le tour de France est passé par là, ça se voit) Je prends du plaisir à descendre c'est tout dire ! Arrivée à Briançon, passage d'un petit village dans le fond de vallée et première grimpette vers un puy à mi-côteau. Retour au fond de la vallée pour attaquer la côte de Pallon (ça ne s'invente pas !). Aprés 140km on grimpe un bequet qui ressemble à la montée de Burre, mais deux fois plus longue et en plein soleil. Ravito bien mérité au sommet. Descente vers le fond de vallée pour longer l'aérodrome. Montée au dessus de St-Clément pour admirer la superbe vue et retour en plaine pour changer de rive. On rentre sur Embrun par la petite route vallonnée dans les gorges que nous avions déjà prise à l'aller. On arrive gentimment à 180km, mais nous devons changer de rive et faire la côte de Chalvet. Ca n'arrête pas de grimper au dessus d'Embrun par une petite route agricole. Enfin au 185ème kil c'est la dernière bascule pour une descente sur une très mauvaise route qui nous amène à la zone de change. 188km au compteur et env. 5000m de montée. Le parcours est grandiose, c'est le plus beau parcours vélo de ma carrière, presque tout sur des petites routes de campagne, visite de presque tous les villages pittoresques de la vallée, un col mythique, des vues imprenables, il y a simplement tout pour faire une course d'exception. (Perso les ravitos étaient amplement suffisants).
Transition très lente: je profite de l'offre d'un masseur pour détendre mes mollets et mes cuisses, couché sur le ventre en pleine zone de change. Heureusement que Gianna et Benoit n'ont pas immortalisé cet instant. Au départ de la course à pied, je rejoins Marie qui elle a fait une transition rapide. On essaie de courir (ou de se trainer) ensemble mais nos rythmes diffèrent trop. Nous jouons au yoyo sur 13km, elle finira par faire la course avec un autre gars. Le parcours marathon est composé de deux boucles avec chaque fois une belle montée (6% sur 1.5km) vers la vielle ville d'Embrun située sur un éperon rocheux. Ca ressemble à une des rues qui relie la basse ville de Fribourg à la ville haute. Chaque boucle contient aussi un long faux plat montant vers un petit village. Vraiment rude pour un marathon IM. Je termine mes deux tours sur le même tempo, soit 2h45 au tour (mi course, mi marche).
Passage de la ligne en 15h19 env. C'est vraiment une compétition hors norme ! Je retrouve les mêmes sentiments que lors de mon 1er ironman à Zurich: euphorie. Marie arrivera un peu plus tard. Bravo à mes trois compagnons on est tous finishers c'est vraiment l'important.
Pour résumer, Embrun c'est:
– un parcours vélo splendide, gigantesque. Pas de circulation en sens inverse, presque que des petites routes paysannes ou de montagne, des villages typiques et pittroresques, des vues plongeantes sur toute la vallée et sur le lac.
– Presque pas de pelotons ou de problèmes de drafting. Les organisateurs ont trouvé une solution simple: un parcours sélectif.
– pas de machines de guerre: aucune roue pleine, aucun casque goutte, les prologateurs sont plutôt un handicap. A Embrun, la bête fait la différence, pas la machine.
Aujourd'hui mardi, dégusation fromage au Col Bayard, sur les conseils de Marie. J'allais pas rater ça ! Je sens déjà que je récupère !
Bravo spécial à Priska pour sa perf et son podium. Bravo aussi à Marie qui termine malgré une prépa un peu faible. Merci aussi à tous ceux qui nous ont suivis et soutenus (spécialement à Benoit, Gianna et au clan Grandjean). Les photos suivront.
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De quoi te plainds-tu Phil:
Une gourde de 50dl même à un1/4 pleine, ça fait toujours 1.25l de boisson ! Bien suffisant même pour un assoiffé !
Par contre pas facile à mettre dans le porte-gourde!
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Je me joins au concert de félicitations : gravir en vélo l'équivalent du Mont-Blanc, puis enchainer sur un marathon "vraiment rude" (expression rare chez PA), c'est beau ! On en oublierait presque les 3,8kils de natation, simple petit apéritif apparemment…
Il ne reste plus à Priska qu'à nous préparer un guide comparatif entre Embrun … et Hawai ?
A+,
PY
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à moi…..
Septembre 2010, lors du tour des Alpes, je ne connaissais ni Embrun ni l'existance de ce Triathlon hors catégorie. Aimant les défis sportifs et après quelques discussions avec mon mari et coach personnel
je me suis inscrite.Dur, dur les entraînements de natation durant l'hiver, moi qui savait nager pas plus que 400m d'affilée. Dès que le temps le permettait, je sautais sur mon vélo, car je me suis dite pour réussir ce défi, la clé du succès passe par le tour en vélo. Fin juillet, nous sommes allés en famille passer quelques jours à Embrun pour faire connaissance des différents itinéraires….. et là, la grosse surprise, le parcours vélo allait être beaucoup plus difficile que j'avais prévu.
A Embrun depuis le vendredi avant la course, j'avais du mal à dormir, car la pression montait et je n'avais plus qu'une chose en tête: FINIR cette course, car je commençais à craindre les temps de passage éliminatoires…..
15 août 05:50 du matin
Le départ a été donné, nous étions une quarantaine de femmes à courir dans l'eau. Vu l'obscurité, j'avais du mal à m'orienter et vu le nombre de femmes je me trouvais un peu seule…… jusqu'à ce que le peloton des hommes nous à passer par-dessus. Dès cet instant, je pouvais suivre le corridor des nageurs.
Le jour se lève et me voilà sortie de l'eau et sur le parcours à vélo. Tout de suite j'ai d'excellentes sensations et j'entends la voix de mon cher époux: mouline, mouline, n'essaie pas de suivre les hommes qui te dépassent, épargne ta force……. Avant la montée de l'Izoard, je rattrappe P.-A et peu après Marie. Je continue ma route, toujours avec des super sensations. La descente de l'Izoard, un rêve, la montée de Pallon passe comme une fleur (sur le petit plateau en moulinant), c'est juste après 178 km, pour attaquer la montée de Chalvet que je commence d'en avoir assez. Je croise plusieurs cyclistes qui sont descendus de leur bicyclette et marchent à côté…..
Transition pour partir sur le marathon, mais où va-t-elle, se demande mon fan-club (le clan Grandjean), eh oui, passage aux toilettes obligatoire.
Je pars sur le parcours du marathon très sélectif, je m'oblige à ne jamais marcher, même dans la montée de 6%!!! Pourtant je double que du monde qui marche….. Suivant des conseils de mon coach, je bois à chaque ravitaillement du Coca, eh oui Philippe, 1heure après ton passage il y en avait à nouveau, et je me verse chaque fois également une bouteille d'eau sur la tête…… quel gaspillage 
.L'émotion me gagne et je franchis la ligne d'arrivée en 13:52 !!!!! Je suis moi-même surprise, moi qui craignais de devoir lutter contre l'élimination. Pour ma part, j'ai trouvé cette course très bien organisée, et mis à part le briefing du dimanche soir, je ne peux que féliciter l'organisation.
Merci, merci 1000x à Gianna et Benoît , qui étaient à tout moment au bord du parcours, ces encouragements font un bien énorme. Un grand merci à ma tribu, mon coach personnel y compris, qui ont supporté mes sauts d'humeur de ces dernières semaines…..
Bravo à Philippe, P.-A et Marie, il fallait oser faire un parcours pareil avec seulement un jeu de plaquettes de frein et/ou sans entraînement spécifique.
Et maintenant, du repos bien mérité avant de commencer à préparer la Grande Patrouille en avril 2012, si nous avons la chance d'être sélectionné.
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le truc c'est que c'est très long d'updater des photos sur le forum, tandis que sur le blog c'est un clic!
pour les paresseux, je copy-paste le récit ici (sans photos)
Eyglier, 3h55
Le réveil sonne, mais cela fait déjà 30 min que je suis réveillé. La nuit a été courte, et il est temps de déjeûner et de se mettre en route : une longue journée nous attends !
Embrun, Zone de Transition, 5h20
Une longue file de triathlètes s’étend devant l’entrée du parc à vélo. L’organisation n’est pas au point et Marie doit jouer des coudes pour avancer : son départ est programmé à 5h50. Je prépare mes affaires à côté de Pierre-André. Plus de mille personnes s’affairent dans un silence quasi religieux.
Embrun, Plan d’Eau, 5h50
Départ des filles. Pour la petite histoire, elle ne font pas l’Embrunman mais « la course avec les handisports qui part 10 min avant l’Embrunman », dixit l’organisateur au briefing ; Marie à apprécié ! Il fait noir et c’est impressionnant de voir les filles s’élancer dans le Plan d’Eau. Allez GO Marie ! GO Priska !
Embrun, Plan d’Eau, 6h00
C’est parti ! Je me suis placé au centre, en 2ème ligne, juste derrière 3 pros. Très bon choix stratégique : ils partent très vite et ça ne bouchonne pas. De plus, personne ne me nage dessus et je part sur un rythme de 400m. A la première bouée, je m’aperçois qu’il n’y a guère qu’une quinzaine de nageurs devant moi, et je me place dans les bulles pour le reste du premier tour. Je n’ai jamais vécu un départ de triathlon aussi tranquille : aucun coup reçu ! Le rythme est très soutenu et à la fin du premier tour, je décide de décrocher après avoir jeté un œil au chrono : 26’50, un peu rapide à mon goût… Quelques mouvements de dos pour faire un point sur la situation et voir que le prochain groupe est assez loin derrière. La lueur du jour permet maintenant de bien discerner les bouées. Je nage env. 300m en souplesse très tranquille, le temps de me faire reprendre par le prochain groupe de nageurs. Je me glisse dans leurs bulles et sort de l’eau en un peu plus de 56 min. C’est pas si mal pour un « non-nageur »…
Embrun, Zone de Transition, 6h56
J’enfile un maillot cycliste par-dessus la trifonction et c’est parti pour 187km de vélo. Un seul mot d’ordre : gérer. La première boucle d’une quarantaine de km est bien valonnée et je mouline sur le 39×28. Très bon choix d’avoir changé la cassette la semaine passée ! La descente est magnifique : le soleil se lève et le lac de Serre-Ponçon est superbe. Le revêtement est assez abrasif mais ce sera comme pour toutes les descentes de la journée : à tombeau ouvert !
Pont du Lac de Serre-Ponçon, 8h12
Morgan vient de me doubler : il file à vive allure et n’a pas l’air sur la réserve. On m’annonce « 52 » juste avant le pont ; il est vrai que j’ai bien nagé ! On remonte la vallée jusqu’à Guillestre par des petites routes de campagnes, très valonnées. J’ai l’impression d’être à l’entraînement : personne en vue, ni devant, ni derrière… Je pédale en souplesse en faisant bien attention à m’alimenter en suffisance.
Col de l’Izoard, 11h11
La montée s’est assez bien passée. Le but était vraiment de la faire en mode « eco ». La cinquantaine de concurrents qui m’ont passé sur la trentaine de kilomètres d’ascension le payeront peut-être plus tard… Sébastien monte plusieurs km avec moi, et proche du sommet, il s’agit de sourire au supporters (Gianna, Benoît) ainsi qu’au photographe. J’enfile un coupe-vent manches longues ainsi que des gants longs : il ne fait pas chaud à 2361m ! Je me régale dans la descente, le route est nickel et permet de tirer courbes et épingles à vive allure. 92km/h vitesse maxi au compteur ! Comme quoi, les Zipp404 n’étaient pas un mauvais choix malgré les nombreuses descentes techniques !
Pallon, 12h39
Une des images marquante de l’Embrunman assurément : un talus de plus de 2km à 14%. Pas évident de la faire « en dedans ». En danseuse, je m’efforce d’avoir une bonne cadence de pédalage. L’ambiance est incroyable. Au ravito, on me file 2 gourdes presque vides ! Il va falloir tenir une bonne demi-heure avec qqs gorgées d’eau ! J’ai soif, et je sens une vive douleur à mon tendon d’Achille. Au passage en dessous d’Embrun, je jette mes 2 gourdes et en récupère 2 autres …vides (ou presque). Le temps que je m’en rende compte, je suis déjà dans la montée de Chalvet.
Chalvet, 14h01
La montée de Chalvet s’est faite en mode « survie » : je suis déseché et attend le ravito avec impatience. Cela fait presque 1h30 que je n’ai rien bu ! Cela faisait presque 2h que je n’avais personne (ou presque) et là, il y en a un paquet de triathlètes qui me déposent littéralement ! La descente est mauvaise et je vais me faire une ou deux petites frayeurs surtout dues au manque de fraicheur et de lucidité.
Embrun, Zone de Transition, 14h18
En descendant du vélo, la douleur au tendon d’Achille est très vive et c’est en boitant bas que je rejoins ma place. 7h18 de vélo, soit 25.6km/h de moyenne et une bonne demi-heure de mieux que prévu. Je retire mon maillot vélo et m’enduis le tendon d’Achille de crème à l’arnica … on verra ce que ça donne. Je part sur mon marathon sur un rythme de footing recup’ en espérant que ça passe.
Barratier, 15h44
Après une quinzaine de kils, cela devient difficile. L’espacement des ravitos est tout sauf adéquat (parfois 4km entre deux ravitaillements!) et j’ai soif ! Je suis sur un rythme « 4h » et je me dis qu’avec un parcours pareil (côtes, descentes raides, chaleur) cela sera difficile de le tenir. La douleur au tendon est gérable mais je me m’imagine déjà le régime sans course qu’elle va m’imposer ces prochaines semaines !
Embrun, Passage de la piscine, 16h22
Le semi-marathon bouclé en 2h03, mais dès la première montée je suis obligé de marcher. J’ai mal au tendon et l’ « énergymètre » est proche de zéro ! Il fait chaud (28 deg) et p’tit coup au moral : plus de coca au ravitaillements, uniquement de l’eau ! Le scenario « marche à la montée, course à la descente », entrecoupé de « survie en faisant semblant de courir sur le plat », va se poursuivre jusqu’à la fin du marathon.
Embrun, Village, 17h15
Je « cours » comme un zombie à 8 min au km. Il y a 3 filles qui me passent en moins de 500m (places 5 à 7 chez les féminines, parties 10 min avant les gars) et elles, elles gardent le rythme ! Allez, c’est dans la tête ! Je cours 4km avec elles, et puis …plus rien…plus de jus. Après la descente de Barratier, il me reste 6 km pour terminer cet Embrunman. Ce n’est pas faute de pas essayer, mais là, il n’y rien à faire : je n’avance pas !
Embrun, Finish Line, 16h52
Ca y est ! L’arrivée est en vue, et je boucle mon 6ème ironman, le 2ème de la saison, en 12h52. Le temps du deuxième semi (2h29), ainsi que celui du marathon (4h32) sont à oublier. Qu’à cela ne tienne, je suis Finisher !
Post-Finishline, 17h00
Après avoir essayé de sourire pour la photo finish je ne me sens pas bien, et je me retrouve sous la tente des samaritains, en état de deshydratation prononcé ; des gourdes de 5dl parfois presque vide à vélo, et une telle pauvreté de revitaillement, ce n’est pas digne d’une épreuve de renom. C’est le seul point noir sur cette épreuve.
Je suis de retour juste à temps sur la ligne pour l’arrivée de Marie que nous acceuillons avec Pierre-André. Priska en a déjà fini, en remportant sa catégorie ! Un grand bravo à tous !
Feedback général :
– Ambiance « magique » pour le départ natation nocturne.
– Superbe parcours vélo, difficile, mais qui permet de récupérer dans les descentes. A titre perso (mais Marie me rejoins dans cette réflexion), j’ai trouvé le parcours de Lanza plus « usant », avec la combinaison « vent + dénivellé », bien que plus rapide.
– Parcours marathon rappelant nos entraînements à la campagne, mais très difficile en raison des multiples côtes et changements de rythmes
– Des specatateurs super-enthousiastes et des bénévoles d’une extrême gentillesse !
– L’enchainement Lanzarote – Embrun va laisser des traces et « doubler » ces 2 courses historiques la même année n’est sans doute pas une expérience que je vais renouveller de sitôt ! Bon… Marie et Pierre-André risquent de me faire craquer pour Saintélyon en décembre…On ne dis jamais jamais !
Et last but not least : un grand MERCI à tous nos supporters sur place et …devant l’ordi !
a+
Philip
Résultats :
138 MOREL Philip 0:56:37 77 2:41 7:18:07 143 2:35 4:32:11 266 12:52:07
336 GRANDJEAN Priska 1:16:59 755 3:49 8:01:24 457 6:02 4:23:15 200 13:51:26
585 BESSE Pierre Andre 0:59:16 131 – 8:38:31 682 13:33 5:27:32 588 15:18:49
704 BADRE Marie 1:04:18 302 2:08 8:49:58 744 4:11 5:59:04 726 15:59:36
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??? mea culpa, je ne savais pas que les photos passaient avec un copy-paste!!!
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A Embrun, il est possible d'inscrire des équipes de club, il suffit de 3 personnes par équipe. Nous avions donc décidé de nous inscrire à la dernière minute. En arrivant dans le parc vélo, nous avons demandé comment faire et oh surprise tout était déjà enregistré. En effet, en France les gens sont habitués à recevoir des classements par club et la procédure est d'une grande simplicité, automatique et gratuite:
Il suffit que les athlètes s'inscrivent sous le même nom de club et ensuite le classement se fait automatiquement. C'était déjà notre cas !
Au final, nous sommes 48ème sur 79 clubs classés.
Quand je pense que ce week-end, il n'y aura que 16 clubs en compétition à Lausanne, qu'il faut s'inscrire 3 mois à l'avance et qu'il faut payer 200.- à la fédé pour participer, je me dis que quelque chose me échappe !
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reportage video d’une trentaine de minute: http://www.dailymotion.com/video/xkurz6_embrunman2011-fr_sport
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