Malgré le soleil, il fait assez frais, on décide de se rapprocher de la
côte nord du lac, dans l’espoir de s’abriter un peu de la bise.
Près de la côte il fait un peu moins
froid (en fait on a légèrement changé notre trajectoire et on se
retrouve avec le vent de dos). Les conditions varient un peu, parfois
il y a peu de neige avec même des endroits de glace vive, parfois on
s’enfonce légèrement. La vitesse n’est pas extraordinaire mais on
avance quand même.
Vers le milieu du lac, il y a une grande crevasse, un peu plus loin des
trous ont étés percés. Il y a bien 40 cm de glace. Avant que ça casse,
il faut déjà un sacré régiment. Malgré nos craintes on ne risque pas
grand chose.
Arrivé à la hauteur du Rocheray, Jörg et moi continuons jusqu’à la fin du lac alors que les autres fond demi-tour.
Comme la température s’est stabilisée la glace ne craque maintenant plus.
Le retour se révèlera plus difficile que prévu. En plus d’une petite
bise fraîche venant en face, nos chevilles et mollets commencent à
fatiguer des efforts fournis pour courir sur une surface assez
irrégulière. Personellemnt j’avais pris des chaussures à pointes avec
lesquelles la course est magique dans ces conditions: une accroche du
tonnerre même sur la glace vive. Par contre après une heure et demie de
course on commence à sentir l’absence totale de maintien du pied.
Finalement après une heure quarante cinq de course. Jörg et moi
rattrappons Pierre-André, Henri et Jean-Claude proche de notre point de
départ. On est tous fatigués mais heureux de cette sortie qui restera
gravée longtemps dans notre mémoire.
Une sortie que je n’oublierai pas de sitôt…
A+ Gilbert