Mon premier ITU Triathlon European Cup à Genève

Ok d'accord, le titre fait un peu pompeux ! Je l’avoue..

Et d’autant plus que je n’ai bien évidemment pas couru cette épreuve du championnat d’Europe. J’y ai juste participé en tant qu’arbitre, mon premier arbitrage en fait. Bienvenue dans le bain, un bain que je voulais partager avec vous, du moins s’il est à votre goût..

Tout fraichement intronisé arbitre de la fédé après une journée de formation, on se doit d’exercer sur 3 épreuves par année. Mes choix de « bleu » se sont fait au hasard du calendrier, entre vacances, famille, boulot et autres obligations. J’avais donc retenu Genève à la fin juillet, puis ce sera l’Inferno ce samedi, les 2 journées à Lausanne et enfin Yverdon. 5 courses pour se lancer, histoire de se faire à la fonction.

Pourquoi arbitre ? Et bien pourquoi pas..  Mais c’est surtout l’envie de donner du temps, des connaissances, un peu d’expérience et beaucoup de bonheur pour un sport qui m’a tant apporté en 5 ans de pratique. Tout comme beaucoup le font dans notre club, sous d’autre forme mais avec autant si ce n’est plus de passion.

Revenons à ce dimanche 21 juillet.

Rdv est donné à 6h15 sur les quais, déjà.. pour une journée qui va s’avérer riche en émotions. Premier briefing en anglais, présence des gens de l’ITU oblige. Car outre les manches Swiss Triathlon Circuit CS sprint, du Short Distance Series, des populaires et des relais entreprises, c’est surtout l’étape de l’ITU Triathlon European Cup qui focalise l’attention. D’autant plus que Genève sera l’hôte des championnats du monde en 2015.

On m’équipe de la tête au pied ou presque de tout ce qui doit servir au parfait homme en jaune : le fameux gilet Referee (ce sera le 44 pour moi.. tiens il m’ont vieilli de 2 ans ..), le sifflet, les cartons jaunes et rouge, le bloc note, la radio, la casquette, les x feuilles Excels de « qui fait quoi quand et où et à quelle heure », du pic-nic et autre bons pour les boissons (attention pas d’alcool permis en tant qu’arbitre, même pas une petite bière… faudra que je m’y fasse..). et j’en passe. J’avais pris soin d’imprimer et relier, en couleur s’il vous plait, les règlements de Swiss Triathlon et de l’ITU, de prendre mon casque moto, des stylos de rechange, de la crème solaire, 2 natels (on sait jamais) et autres grigris porte-bonheur. 3 préparations méticuleuses d’Ironman vous change un homme je vous le garantis..

Léger comme l’air ou presque mais un peu stressé j’apprends que j’officierai pour la première course sur la ligne de départ (appareil photo au point), puis sur la moto, puis pour le championnat d’Europe femme puis homme aussi sur la ligne de départ puis dans la redoutée Penaity Box et enfin, comme dessert, à nouveau sur la moto pour le CS sprint.

Fin à 18h, mort, cassé. Soit 9h45 sur le pont. Tiens, est-ce un hazard ? Ce temps me rappelle celui de deux de mes Ironman. Est-ce un signe ? 

Ce que j’ai constaté, et qui peut-être pourront vous servir lors de vos futurs exploits :

• L’état d’esprit des participants est excellent, tant au niveau de l’élite que des populaires.
• Beaucoup d’athlètes sont très bien préparés physiquement et arrivent avec du matériel « de la mort qui tue » mais ne connaissent pas les bases du règlement.
• Une minorité d’irresponsables se lancent des défis (..) en étant peu ou en tous les cas pas assez préparés physiquement ou matériellement. Et se mettent en danger (soit..) mais aussi les autres participants et encadrement (c’est là où je ne suis plus d’accord).
• Arbitre ITU, c’est stressant. On a envie de faire tout juste, on sent la pression de ces athlètes et surtout celle de leurs coachs. Les très longs moments d’attente sont entrecoupés de période d’intense activité. Je ne rentre pas dans les détails mais franchement, y’a de quoi faire.. ; l’expérience m’aidera certainement à mieux les gérer.
• Au compteur : 2h30 de moto, 2 cartons jaunes seulement, 2 professionnels invités dans ma Penalty Box (et aucune femme ..), 1 coup de soleil, énormément de conseils et autres informations transmises.

Au final, heureux, rempli du sentiment du devoir accompli, dans l’ombre (quoique.. vu la météo et la température en plein soleil , comme des centaines d’autres bénévoles, qui font que ces courses peuvent avoir lieu. Mais que c’est beau de voir les autres transpirer, stresser, se battre contre eux-mêmes, se dépasser, et partager un tant soit peu ces émotions avec eux.

Bon, je viens de recevoir mon guide en allemand pour l’Inferno de samedi, faudra que je potasse un peu.. 

A la fin de cette courte saison d’arbitre pour le Rushteam je ferai un bilan pour voir si l’aventure doit se poursuivre ou non. Et si, par exemple, je ne pourrais pas vous présenter, sous forme de « Best of », les quelques règles et coutumes à connaitre afin de pratiquer notre sport en toute harmonie.

En attendant, tout bon été à tous, bonnes courses et vive le Rushteam !

Cédric