Forum › Récits de courses › Pas de peaux pour le Trophee des Paccots !
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20/01/2014 à 16:05
Pour préparer le trophée du Muveran (course de ski alpinisme, par patrouilles de 3, le 6/04), Joël nous a concocté un programme de préparation. Après le Morgins Yannick Ecoeur Trophy la semaine passée (Marie et moi en vrais touristes qui découvraient la discipline), nous participions vendredi soir au Trophée de Paccots (800m de D+ et 220m de D-). Fini le tourisme, coach président est avec nous et on va lâcher les watts !
Rendez-vous à 17h avec Marie et Jo et direction les Paccots. Après 1 heure de bouchons, c’est le drame : je me rends compte que j’ai oublié mes peaux de phoque qui séchaient dans la cave((. Après m’être auto-traité de tous les noms d’oiseaux, nous prenons la route de Stöckli pour trouver une solution.
– Vous avez des peaux pour des skis Trab machin chose ?
– Oui, il faut que je taille des peaux. C’est pour quand ?
– Dans 5 minutes !!!
Et là le gars éclate de rire. Heureusement, je peux louer une paire de skis et peaux pour pouvoir participer à la course. Ils m’ont donné les skis de l’année ! … mais de l’année 1975, avec la sensation d’avoir une enclume sous chaque pied.Nous arrivons pile poil pour le retrait des dossards et nous rendons au départ. Et là grand moment de solitude : que des collants pipette et des skis en carbone à moins d’1kg la paire. Départ à 19h30, sous la lumière des frontales.
Dès le départ, le ton est donné : dans le premier mur, les premiers courent sur les skis. De mon côté, je fais attention à ne pas m’emmêler les skis et les bâtons avec les autres concurrents. Je relève la tête et les premiers semblent déjà tellement loin…
J’ai rapidement le souffle court et un point de côté, mais je m’accroche comme je peux derrière Marie, paysages vallonnés oblige ! Joël nous attend en haut de la première bosse (D+ 500m), au risque de prendre froid, première descente à la frontale sous le clair de lune : superbe ! Le problème est que la descente ne dure pas longtemps et que les jambes ne récupèrent pas. Depuis la descente, on aperçoit la colonne des frontales qui atteignent le deuxième sommet et ça semble raide.
On remet les peaux et en route pour la suite toujours difficile malgré les encouragements de Marie. Enfin le sommet !!! Je me dépêche d’enlever les peaux et en route pour la descente. Arrivés en bas, je suis surpris de ne pas voir de ligne d’arrivée, mais en fait, l’arrivée était au sommet et la descente ne comptait pas, on aurait pu profiter un peu plus longtemps de la vue !
Au final 1h26 de course, et un bon fou rire à l’arrivée quand Marie s’est aperçue que le bonnet intégré dans mon casque était à l’envers, avec la moumoutte à l’extérieur. Bref ça n’était pas mon jour
.
Pour bien terminer cette belle soirée, nous avons partagé le coup de blanc et la fondue au vacherin, histoire de reprendre les calories que nous avions perdues
Benoit
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